La Commission européenne a prévu de nouvelles obligations aux PSP en matière de tenue de registres.
Le but est de permettre aux autorités fiscales de collecter des données de paiement concernant la TVA relatives à ces opérations :
- Obligation de conservation d’un registre, pour chaque trimestre civil, concernant les transferts de fonds transfrontières lorsque le "payeur" est situé dans un Etat membre de l’UE
- Plafond : le PSP doit tenir des registres sur un « bénéficiaire » donné lorsque le nombre des paiements exécutés pour ce bénéficiaire dépasse un plafond de 25 paiements au cours d’un trimestre
- Objectif : permettre aux autorités fiscales de procéder à des contrôles des livraisons de biens et prestations de services « transfrontières » taxables dans l’Etat membre (la notion de » transfrontière » renvoie aux opérations pour lesquelles le consommateur est situé dans un État membre et le fournisseur dans un autre État membre ou dans un pays tiers ; les paiements nationaux ne sont pas concernés par la proposition) ;
- Durée : obligation de conservation des données sous format électronique pendant 2 ans.
Contenu des registres :
- informations permettant d’identifier le PSP qui tient le registre (code BIC ou tout autre code d’identification),
- informations permettant d’identifier le bénéficiaire (nom ou raison sociale, adresse, numéro de TVA ou numéro d’identification fiscale, IBAN ou tout autre numéro identifiant le compte de paiement du bénéficiaire, code BIC ou tout autre code d’identification du PSP qui agit au nom du bénéficiaire, le cas échéant),
- informations relatives à l’opération de paiement elle-même (telles que le montant, la devise, la date et l’heure, les Etats d’origine et de destination du paiement et l’indication d’éventuels remboursements de paiement)
La Commission européenne propose une entrée en vigueur de ces nouvelles obligations au 1er janvier 2022.
Pour rappel, le système commun de TVA joue un rôle important au sein du marché unique européen et la TVA constitue une source essentielle de recettes dans l'UE. Alors que l'on vient juste d'apprendre que la fraude à la TVA a coûté plus de 140 milliards d'euros en 2018 aux Etats membres, on comprend mieux le souhait de l'UE de responsabiliser les acteurs économiques et de les associer à la lutte contre ce fléau.
Cet écart de TVA fournit une estimation des pertes de recettes dues à la fraude et l’évasion fiscales, aux faillites, aux cas d’insolvabilité ainsi qu’aux erreurs de calcul.
Source: European Commission, Mojca Grobovsek sur Ecommercemag.fr.
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