Les zones de libre-échange permettent les gains d'efficacité et les économies d'échelle que la consommation en ligne exige.
Elle sont le meilleur emplacement pour les centres de distribution, permettant une livraison plus rapide de leurs produits sans encourir de coûts supplémentaires liés aux droits d'importation.
Avec l'explosion du ecommerce transfrontalier, leur nombre ne fera que se multiplier.
Dans l'ensemble, le commerce électronique mondial représente déjà 12% des exportations mondiales et devrait représenter 30% du commerce mondial d'ici 2023, selon les chiffres du département américain du commerce.
L'essor rapide du ecommerce transfrontalier entraîne des défis majeurs en matière de logistique (passage des conteneurs aux petits colis), de gestion des informations et des données (un petit colis contient autant d'informations qu'un conteneur), des droits de douane et de la fiscalité, ainsi que inspection et sécurité pour chaque livraison. Tout cela nécessite de nouvelles solutions sur mesure. Les zones de libre-échange du monde entier se préparent à les fournir, devenant ainsi un maillon essentiel de la chaîne des transactions en ligne.
Il existe déjà plusieurs exemples d'entreprises et de pays investissant dans ces domaines spécialisés.
La Chine montre la voie: Pékin a mis en place 21 zones franches (Pilot Free Trade Zones) depuis 2015, et vient d'en approuver 3 nouvelles (Pékin, province de l'Anhui et du Hunan).
"Au cours des 7 premiers mois de 2020, plus de 3300 nouvelles entreprises à financement étranger ont été créées dans les 18 zones franches pilotes déjà existantes. Ces zones franches (...) ont contribué pour plus de $400 milliards au commerce extérieur, représentant 13,5% du total du pays", Xinhua | English.news.cn, 25 sept. 2020
L'aéroport international de Hong Kong, l'aéroport de fret le plus fréquenté du monde et l'un des terminaux de passagers les plus fréquentés, est sur le point d'ouvrir un nouveau centre logistique pour le ecommerce transfrontalier sur 11 étages.
Au Moyen-Orient, la zone franche de l'aéroport de Dubaï a récemment lancé un projet de zone franche de commerce électronique appelé Dubai CommerCity.
Les détaillants en ligne font pression pour le développement de centres logistiques sous un régime de zone franche. À Mexico, Amazon a récemment demandé l'application du régime de zone de libre-échange mexicain pour son entrepôt de 93.000 m2, et dans la zone franche de Barcelone, le groupe de supermarchés espagnol Mercadona a commencé la construction d'un centre de distribution de 20.000 m2, qui devrait démarrer ses activités en 2020.
Dans le même temps, les grands magasins de vêtements américains qui vendent des vêtements importés de Chine amènent leurs conteneurs dans des zones franches au Canada, où ils répartissent leurs importations en petits colis pour profiter du seuil minimum de $800 pour les livraisons en franchise de droits, évitant ainsi les droits d'importation pour les marchandises en provenance de Chine.
Les zones de libre-échange rassemblent des autorités de contrôle, des courtiers en douane, des acheteurs et des vendeurs, permettant les gains d'efficacité et les économies d'échelle que la consommation en ligne exige. Avec l'explosion du ecommerce transfrontalier, leur nombre ne fera que se multiplier en conséquence.
En vertu du principe d'extraterritorialité qui régit les zones de libre-échange, ces zones sont le meilleur emplacement pour les centres de distribution des principales plateformes de ecommerce, permettant une livraison plus rapide de leurs produits sans encourir de coûts supplémentaires liés aux droits d'importation.
Source: fDiIntelligence.com, fév. 2019.